Depuis le début du XXe siècle, les populations africaines ont profondément modifié leurs modes de vie, mais elles ont gardé un rapport particulier avec les arbres.
Les populations rurales africaines dépendent en grande partie des ressources forestière pour leur vie quotidienne : fourrage, bois, racines, écorces et fruits forestiers comme le madd, le cajou, le karité ou le jujube... Cette dépendance est exacerbée par la pauvreté. Les photos ci dessous montrent la récolte du madd, de la mangue et du Toll en Casamance (Sud Sénégal).
Entre 1990 et 2015, les forêts du Sénégal sont passées de 9,3 à 8,2 millions d’hectares, enregistrant une perte moyenne annuelle de 40 000 hectares. L'une des causes majeures de la déforestation est la pression foncière qui pousse les populations à défricher pour ouvrir de nouvelles terres cultivées ou des pâturages. Les photos ci-dessous montrent des activités agricoles et d'élevage dans une zone de fronts-pionniers à Médina Yoro Foulla, au Sénégal oriental.
Les images ci-dessous montrent des travailleurs d’un camp illégal de coupe de bois et de charbonnage à Ndoga Babacar (Sénégal). Ces jeunes hommes originaires de Guinée forestière vivent avec leurs familles dans des conditions précaires, sans accès à l’eau ni aux soins. En 2019, le maire de la commune de Ngoga a organisé une conférence de presse dans ce campement afin de sensibiliser les décideurs et l'opinion publique.
Dans un contexte de transition démographique, la demande de charbon de bois a explosé ces dernières années, contribuant à accroitre la pression exercée sur les forêts. Le charbon est produit en enfouissant des morceaux de bois sous un monticule de terre pour assurer une combustion anaérobie.
Chaque année, les populations du département de Vélingara (Sénégal oriental) mettent le feu aux forêts pour éliminer les broussailles des sous-bois et favoriser la biomasse herbacée pour nourrir le bétail. Cette pratique, lorsqu'elle n'est pas bien maîtrisée, peut aussi tuer les arbres.
Les images ci-dessous montrent les chefs des quatre villages ceinturant la forêt autogérée de Djilor (centre du Sénégal). En 2014, les habitants des villages autour de la forêt se sont réunis pour instaurer des règles de gestion forestière durable. Sur la troisième photo, le secrétaire du comité de veille environnementale de la forêt de Niaming/Médina Yoro Foulah, au sud-est du Sénégal.